Lestat chez le curé (libre, même si Lestat n'est plus là)

Lestat avait trouvé, seul, le presbytère, et s'avança vers le bureau du curé. Celui ci le reçu immédiatement, et le pria de s'asseoir.

- Bonjour, monsieur de Valmont. J'ai examiné votre dossier, il est très complet. Dites m'en un peu plus sur votre famille, que je vous situe un peu mieux...

- Hé bien, il n'y a pas grand chose à dire. Mes parents ont combattu pour la résistance, j'ai un oncle qui a été déporté pour avoir sauvé des juifs et un autre qui vient d'être nommé évêque de Paris. Vous le connaissez, il s'agit de monseigneur de Merteuil. Vous avez fait votre séminaire ensemble...

0ô' - monseigneur de Merteuil est votre oncle ? Ha, je vois...

Le curé voyait parfaitement qui était l'évâque en question : un homme autoritaire, sûr de lui, et pour qui les devoirs des prêtres devaient passer avant toute considération ou toute pulsion huimaine. En faissant mention de cet oncle, Lestat avançait là l'hypothèse que s'il lui arrivait quoique ce soit de "fâcheux", en dehors des punitions appliquées par le corps enseignant, il aurait quelques soucis à se faire. De toute façon, il n'aimait pas les rouquins, hors, celui ci semblait particulièrement impertinent. Il tenta de changer de sujet.

- Comment trouvez vous monsieur DelaVolière?

- Hé bien, il me semble sombre et mystérieux, j' ai entendu des rumeurs, surement exagérées à son sujet...

- Certes...

- Comme celles qui courent à votre sujet, mais c'est surement exagéré...

- Ne poussez pas la plaisanterie trop loin, de Valmont. Les impretinents, je les brise, sachez le.

- Ne vous inquiétez pas, je ne voulais pas être impoli envers vous, mon père. Mais à peine avais je un pied dans votre pensionnat que des garçons m'ont parlé de vos méthodes, comme dire?

- Ca suffit... Ce sont des rumeurs, sans fondement, de gamins à l'imagination un peu trop débordante...

Le curé était mal à l'aise, oui, ses méthodes étaient pour le moins bizarres, voir même glauques, mais il avait devant lui le neveu de l'évêque de Paris, le fils de héros, qui avaient risqué leur vie pour défendre leur pays. Autrement dit, s'il le touchait, sa place serait libre, et lui, mis "en pension" autre part... Il finit par dire à Lestat :

- Ne vous croyez pas au dessus des lois pour autant, de Valmont, je suis là pour vous surveiller.

Devant le sourire sournois de Lestat, le curé lui dit, en s'épongeant le front :

- Bon, allez rejoindre les autres à la salle de cours, je vous ai assez vu. Allez, filez, maintenant...

Lestat ne se fit pas prier, et se leva. Il partit, et souhaita une bonne journée au curé, puis ferma la porte. Il s'en alla vers le bâtiment principal, ne se retournant pas, et laissant le curé, un peu effondré sur son siège. Le téléphone sonna.

- Bonjour cher ami, ici monseigneur de Merteuil...

0ô' - monseigneur, quel me vaut l'honneur ?

- Alors, vous avez rencontré mon neveu, Lestat de Valmont ?

0ô' - A l'instant...

- Adorable, n'est ce pas ? Un peu impertinent, mais ne vous en faites pas, c'est un très bon élève.

0ô' - oui, en effet, ses notes sont honorables....

- bien , je viendrai le voir de temps en temps. cela ne vous ennuie pas ? nous en profiterons pour parler du bon vieux temps, au séminaire...

0ô' - bien monseigneur...

Quand il raccrocha le téléphone, après les salutations d'usage, le curé alla se servir un triple cognac, puis resta dans son bureau.... Décidemment, ce De Valmont allait lui poser bien des soucis...